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« Vivre avec le virus » sans données sur sa propagation
Le retour en présentiel, les déconfinements et les relâchements sont engagés avant que les hospitalisations aient pris un tournant vers le déclin. Ces mesures tendront à les propulser à la hausse. Sans que ce soit reconnu, la doctrine du « vivre avec le virus » est maintenant officielle, advienne que pourra. Les autorités renoncent au combat contre le virus par la diminution des contacts, renversant ainsi la politique suivie depuis le début de la pandémie.
Parallèlement à l’application de la doctrine du « vivre avec le virus », on remarque que les données sur les contaminations se font de plus en plus rares et sont de moins en moins évoquées. Mieux vaut ne pas attirer sur elles l’attention d’un public qui rechignerait à « vivre avec le virus ». Dans les écoles, on ne donne plus d’information aux parents sur les éclosions. Leur recension est devenue facultative. Par ailleurs, la restriction de l’utilisation des tests PCR et l'abandon de l'analyse des eaux usées (https://www.journaldemontreal.com/2021/12/20/fini-lanalyse-de-la-covid-dans-les-eaux-usees) nourrissent des interrogations sur la manière dont la Santé publique suit l’évolution du virus, et donc sur la validité et la fiabilité des données qui contribuent aux décisions politiques.
Les données de l’UdeM proviennent de la Santé publique et ont la même valeur que les siennes. On ne saura pas ce qui se passe véritablement sur le campus en ce qui concerne les infections pendant le retour en masse de l’hiver 2022. Le scepticisme entourera les énoncés sur la covid, qu’ils soient triomphalistes, catastrophistes ou de routine.
Plus que jamais disposer de données véridiques et sûres devient un enjeu stratégique à l’UdeM, comme dans la société en général.
1. Combien de personnes ont développé des symptômes ou contracté la Covid-19 au Québec ?
L’étude exploratoire de six experts conclut à une incidence qui est environ cinq fois plus élevée que le chiffre officiel.
La mise à jour pour la semaine finissant le 1er février
2. De la franchise sur la gestion de la pandémie
En France, un médecin chef d’un service hospitalier explique, entre autres, que la priorité est l’économie, non les conditions sanitaires, que les hôpitaux ne sont pas une variable d’ajustement et qu’on ne se préoccupe plus du nombre de morts.
La vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=nM48wC5jrts), 0:00 à 4:25 sur la bande.
La situation en France ressemble à celle du Québec, à cette différence près que les vagues pandémiques s’y sont manifestées quelques semaines plus tôt, tout comme le « vivre avec le virus ».
3. Tour d’horizon des universités canadiennes
Sous la rubrique du 19 janvier, il est rappelé que Danielle McCann, la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, a déclaré le 13 janvier que les universités doivent aussi « compléter le retour en présence pour le personnel et l’ensemble de la communauté étudiante pour cette date [31 janvier] au plus tard ». Voilà qui fait remonter à sa source la décision du retour obligatoire en présentiel.
4. À l’Université de Moncton, une reprise qui divise
5. À L’Université Saint Francis Xavier, une sérieuse éclosion
6. La CAQ et la liberté universitaire
7. Appel à information
Merci aux collègues qui nous alimentent d’information. Continuez. Que d’autres les rejoignent.
Avec le retour à l’enseignement présentiel dans des conditions pandémiques, Enjeux universitaire – Des profs vous informent peut être un forum pour partager les expériences que vous vivrez. Écrivez-nous.