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Vivement l’arrivée du printemps
En vigueur de facto depuis le début janvier, la doctrine du « vivre avec le virus » a été officiellement revendiquée par le premier ministre le 8 février dernier.
Il en a expliqué la signification, à savoir que les choix individuels deviennent déterminants. « On le dit de plus en plus : il va falloir apprendre à vivre avec le virus. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il va falloir soi-même, chaque personne, évaluer ses risques. » (https://www.lapresse.ca/covid-19/2022-02-08/quebec-presente-son-plan-de-deconfinement/il-va-falloir-apprendre-a-vivre-avec-le-virus.php). La traduction de la doctrine du « vivre avec le virus » est que les individus prennent les décisions qui les concernent personnellement. La relation avec le virus devient une affaire personnelle.
A-t-on réfléchi aux implications : estimant faibles ou nuls les risques, certains pourraient-ils s’exempter des règles sanitaires ? Si c’est non, alors la prescription Legault ne tient pas. Si c’est oui, alors sur quelle base les pouvoirs publics refusent-ils les demandes exprimées par les « convois » qui se mettent en branle ici et là ? Et que dire des contradictions : pourquoi les universitaires ont-ils été privés de la possibilité d’évaluer leurs risques et contraints de faire du présentiel dès le 31 janvier, qu’ils le veuillent ou pas, en pleine pandémie ? Un principe vaut pour tous ou il ne vaut pas.
Cela dit, le calendrier de la levée des mesures avec le 14 mars comme horizon n’est pas insensé. Annoncé le 8 février, il donne de l’espoir sans trop de risques immédiats. Non que le virus ne sera plus des nôtres le 14 mars, mais l’arrivée du printemps peut logiquement faire espérer un reflux, comme en 2020 et en 2021. Se rapprocher de la normale devient moins aventureux qu’il ne l’est en hiver. Le printemps nous aidera à sortir de la mauvaise passe hivernale.
Il n’empêche que les universitaires sont en droit de se demander pourquoi ce calendrier ne s’est pas appliqué à eux et pourquoi ils se sont vu imposer les dangers du présentiel dès le 31 janvier. Pour le monde universitaire en particulier, le printemps ne reviendra pas trop tôt.
1. Étude exploratoire pour évaluer l'incidence de la COVID-19 au Québec
Les données de la Santé publique n’étant plus fiables (certainement sous-estimées) sur les contaminations depuis la restriction des tests PCR et l'abandon de l'analyse des eaux usées, les études des experts deviennent d’autant plus précieuses. Voir https://enjeux-universitaires.ca/NV/numeros/2021-22/no-101-7-fevrier-2022/
Mise à jour pour la semaine du 3 au 8 février 2022
2. « Vivre avec le virus », ça veut dire quoi ?
L’essentiel des mesures sanitaires sera levé dès le 14 mars. Est-ce un retour à la vie d’avant ?
Québec Science se penche sur le sujet
3. « Vivre avec le virus » n’est peut-être pas une affaire individuelle
4. Déconfiner … tout en réduisant les contacts
Le directeur de la Santé publique : « Il ne faut pas s’inquiéter outre mesure, mais c’est tout à fait vraisemblable que la levée des mesures va entraîner plus de contagion, notamment avec le risque en particulier de voir plus d’hospitalisations. Il faut continuer à réduire ses contacts. »
Reste à savoir comment concilier l’augmentation des contacts résultant de la levée des mesures et leur diminution.
5. La 5e vague, plus mortelle que les deux précédentes
6. Appel à information
Merci aux collègues qui nous alimentent d’information. Continuez. Que d’autres les rejoignent.
Avec le retour à l’enseignement présentiel dans des conditions pandémiques, Enjeux universitaire – Des profs vous informent peut être un forum pour partager les expériences que vous vivrez. Écrivez-nous.