RUBRIQUES DE CE NUMÉRO
1. Mireille Estivalèzes et le nécessaire discernement pour aborder des questions sensibles
Mireille Estivalèzes est professeure au département de didactique de la Faculté des sciences de l’éducation, où elle est responsable de la formation des futurs enseignants d’éthique et culture religieuse (ECR) au secondaire.
Titulaire d’un doctorat en histoire des religions et des systèmes de pensée (École pratique des hautes études, Paris), obtenu après une formation en histoire des religions et anthropologie religieuse à Paris IV-Sorbonne, elle travaille depuis plusieurs années sur la question de l’enseignement des religions à l’école, notamment dans une perspective comparative entre la France (enseignement du fait religieux), la Grande-Bretagne (enseignement religieux multiconfessionnel) et le Québec (programme d’éthique et de culture religieuse). Elle s’intéresse aux débats politiques, sociaux, culturels et éducatifs menés dans ces sociétés, aux finalités et aux contenus de ces enseignements, de même qu’à la formation, initiale et continue, des enseignants qui dispensent ces cours. Elle étudie également la question de la représentation de la diversité religieuse dans le matériel didactique, en particulier dans les manuels scolaires.
La question de la place de la culture religieuse dans l’éducation est une question sensible. Elle demande que soit déployé avec rigueur un certain nombre de connaissances, tant sur les religions elles-mêmes que sur des éléments de contextualisation et d’interprétation de celles-ci. Or, il s’agit là d’un sujet polarisant sur lequel plusieurs s’expriment en projetant leurs propres représentations de la religion qui se sont construites au fil de leur histoire personnelle. Pourtant, cette question doit être appréhendée dans une démarche scientifique qui permet une mise à distance de ses biais. Ainsi, la posture professionnelle d’impartialité demandée aux enseignants, à laquelle Mireille Estivalèzes forme ses étudiants, exige un devoir de réserve à l’égard de ses propres convictions, aussi bien en ce qui a trait aux questions éthiques qu’aux croyances religieuses et aux conceptions philosophiques, afin en particulier de permettre aux élèves de penser par eux-mêmes.
Corrélativement, Mireille s’intéresse à la question de la laïcité, plus particulièrement dans le champ scolaire, autre sujet vif de controverse dont il est difficile de débattre rationnellement et sereinement, tant apparaissent très vite ce que le programme ECR appelle les entraves au dialogue, dont, bien souvent, les représentations caricaturales des points de vue opposés au sien.
Ses recherches actuelles portent sur les relations entre culture religieuse et littérature en tant qu’espace de questionnement et de réflexion sur l’existence et la condition humaine. Elle travaille notamment à la constitution d’un répertoire d’œuvres littéraires qui favorisent la découverte et la compréhension de différents univers spirituels, à partir d’une diversité de genres et de registres, depuis l’adhésion jusqu’à la subversion.
Sur la culture religieuse comme objet d’apprentissage scolaire
Sur les débats sur l’enseignement d’éthique et culture religieuse
Sur l'importance de la culture
religieuse
2. Budget de fonctionnement 2019-2020 de l’UdeM
Budget équilibré, comme prévu.
Sommaire des revenus et des dépenses
Diapositives Budget de fonctionnement 2019-2020 :
3. Orientations - Accueillir les Premiers peuples à l’Université de Montréal
Place aux Premiers peuples : 4 valeurs, 5 grandes orientations, 6 champs d’action
4. À l'Assemblée universitaire : processus de nomination du recteur, comités d’éthique de la recherche, FESP, évaluation de l'enseignement
Faits saillants de la séance du 18 mars 2019 (surlignés dans le procès-verbal) : procès-verbal du 18 mars 2018
· pages 5-8 : processus de nomination du recteur
· pages 6-8 : comités d’éthique de la recherche
· pages 8-11 : FESP
· pages 11-15 : évaluation de l'enseignement
Deux changements ont été apportés à ce procès-verbal lors de la séance du 15 avril de l’Assemblée universitaire.