No 103, 21 février 2022 

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Vers un consensus ?

Fin 2020-début 2021, les choses semblaient claires. Confinés, on attendait le vaccin qui mettrait fin à la pandémie et permettrait le retour à la normale. Petit à petit, il a fallu déchanter. Quoique très élevée, l’immunité fournie par le vaccin n’est pas totale, comme le montrait la 4e vague Delta. Les réserves et les nuances des scientifiques n'avaient pas toujours été relayées de manière précise, ce qui a sans nul doute généré des espérances exagérées.

Ensuite, fin 2021, vint la douche froide de la 5e vague Omicron, encore plus contagieuse, et les revirements brusques des autorités. L’optimisme qu’avaient entretenu les discours officiels s’est dissipé. Le public comprit ce que savaient les experts : la covid ne partirait pas de sitôt et de nouveaux variants étaient à redouter.

Du coup les attitudes étaient partagées. L’une, exprimée surtout par les scientifiques, prônait la prudence et le maintien des restrictions et des mesures défensives, vu que nos connaissances du virus et de ses mutations demeuraient incomplètes. L’autre, plus audible, demandait leur levée, compte tenu que la covid ne serait pas éradiquée dans un avenir prévisible, que certains secteurs de l’économie en souffraient et que la population était fatiguée.

On attendait de passer le pic de la vague Omicron en janvier 2022 pour (re)déconfiner. Mais le temps de franchissement de ce pic s’est prolongé. À la crête de la vague, sans attendre le reflux, le gouvernement voulut quand même qu’écoles, cégeps et universités retournent en présentiel dès janvier. Cette phase critique, dangereuse et anxiogène devrait tirer à sa fin bientôt, on l’espère sans dommages excessifs, avec le passage du pic. Les fonctionnaires en ont été épargnés du fait que leur retour sera progressif à partir du 28 février (https://www.tvanouvelles.ca/2022/02/14/les-fonctionnaires-de-retour-au-bureau-a-compter-du-28-fevrier). 

À l’horizon du 14 mars, on escompte qu’Omicron aura reculé. Le printemps et l’été devraient ensuite faire leur œuvre de réduction de la circulation du virus. Impatients, les « convois » avaient devancé le calendrier. Toujours est-il que le différend pro-restrictions/anti-restrictions devrait s’atténuer et la doctrine du « vivre avec le virus » devenir plus consensuelle qu’elle ne l’a été lors de sa surprenante promulgation en plein pic viral. Commencera alors l’ère nouvelle de la coexistence avec la covid et de la tension permanente entre le réflexe apaisant de penser à autre chose et le péril d’oublier la nocivité du virus. 

Pour les universitaires obligés de travailler en contact direct avec beaucoup de monde, de manière prolongée et dans des lieux fermés, le risque et le stress seront omniprésents. Institutionnellement et individuellement, nombre de façons de faire en enseignement et en recherche sont vouées à être repensées. 


1.  Étude exploratoire pour évaluer l'incidence de la COVID-19 au Québec

Les données de la Santé publique n’étant plus fiables (certainement sous-estimées) sur les contaminations depuis la restriction des tests PCR et l'abandon de l'analyse des eaux usées, les études des experts deviennent d’autant plus précieuses. Voir https://enjeux-universitaires.ca/NV/numeros/2021-22/no-101-7-fevrier-2022/ et https://enjeux-universitaires.ca/NV/numeros/2021-22/no-102-14-fevrier-2022/


Mise à jour pour la semaine finissant le 15 février 2022


2. Place aux réflexions de six experts indépendants

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3. Une projection vers l’avenir

Dans l’incertitude du « vivre avec le virus », nous avons intérêt à suivre ce qui se passe en France. Les vagues pandémiques y arrivent plus tôt et les conditions qui en résultent préfigurent ce que nous connaitrons. 

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4. « Vivre avec la COVID-19 » en Grande-Bretagne

Un autre pays précurseur pour le Québec est la Grande-Bretagne. Réserves des scientifiques.

Le premier ministre britannique prônait l’« immunité de troupeau » (herd immunity) au début de la pandémie, … avant de se retrouver aux soins intensifs.

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5. Le sous-financement des universités empire

Si, au moment d’attribuer les budgets, le gouvernement oublie la réponse positive des universités à son appel de basculer en présentiel obligatoire en pleine vague pandémique, elles auraient droit de lui rappeler le service rendu.

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6. Le désinvestissement de l’UdeM des énergies fossiles

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7. Appel à information

Merci aux collègues qui nous alimentent d’information. Continuez. Que d’autres les rejoignent.

Avec le retour à l’enseignement présentiel dans des conditions pandémiques, Enjeux universitaire – Des profs vous informent peut être un forum pour partager les expériences que vous vivrez. Écrivez-nous.